Ecrire à une personne décédée
APPROCHES ET EXERCICES PERMETTANT DE FACILITER LE CHEMIN DU DEUIL
Ecrire une lettre à la personne décédée
Cet exercice est l’un des plus efficaces qui soit pour faciliter le chemin du deuil.
A n’importe quel moment, après le deuil, trouvez un lieu tranquille où vous ne serez pas dérangé et prenez une feuille blanche et de quoi écrire ; puis commencez à rédiger une lettre à la personne défunte où vous lui direz vos regrets, vos ressentiments et votre reconnaissance pour tout ce que cette relation vous a apporté. Aidez-vous de musique que vous aimez, mettez près de vous une photo de la personne disparue et laissez venir tout ce qui vient sans censurer : votre colère, votre tristesse, votre amour. Lorsque vous aurez terminé, relisez cette lettre sans rien y changer et ensuite brûlez-la. C’est essentiel de la voir se consumer par le feu. A mesure que cette lettre se consume, vous pouvez dire : « Je suis en paix, tout est bien, je trouverai la force qui m’est nécessaire ! ».
Vider sa colère
Lorsque la tristesse envahit tout l’être pendant des jours entiers, il est important de s’autoriser à contacter sa colère. Tout deuil suscite une colère. La partie enfant à l’intérieur de nous souffre de la séparation, des circonstances de la séparation, de la perte de l’amour et de la présence. Notre partie adulte trouve des raisons rationnelles du genre : « il faut bien mourir un jour », « au moins, il ou elle ne souffre plus ». Cependant, tout au fond de nous, la colère gronde. C’est pourquoi le fait d’exprimer cette colère nous permet de mieux accepter la réalité telle qu’elle est.
L’exercice consiste à trouver un endroit où il est possible de faire beaucoup de bruit, à s’agenouiller ensuite devant un grand coussin ou un matelas et à taper avec ses poings ou sa raquette de tennis sur le coussin ou le matelas en laissant la bouche ouverte et en criant AAAAH ! lors de l’expiration. Petit à petit, d’autres mots viendront peut-être, il s’agit simplement de les accueillir et de les exprimer. Il se peut que durant cet exercice, l’esprit rationnel manifeste des réticences, il suffit de continuer et de se laisser entraîner par les sons et les mouvements des bras.
Lâcher prise
La perte d’un être cher est un événement si intense que le recours à la vie quotidienne, après les cérémonies funèbres, peut poser problème. L’attention, la concentration sont difficiles. L’esprit, l’imagination sont sollicités par l’image du défunt, par des souvenirs anciens ou récents. Beaucoup d’endeuillés ont trouvé très aidant d’accomplir le rite suivant :
Chaque fois que l’attention se tourne vers le défunt au moment où cela n’est pas souhaitable, il suffit de l’imaginer en route vers une autre destination, nous tournant le dos et de dire mentalement, « Gérard, va en paix », et de répéter cette phrase trois ou quatre fois. Il se produit alors une impression de calme et l’attention peut à nouveau se concentrer sur le moment présent.
Extraits du livre "Vivre son deuil et croître" de Rosetta POLETTI et Barbara DOBBS aux Editions JOUVENCE