Le Préfet, ayant reçu de multiples saisines à ce sujet, a autorisé la réouverture des cimetières à partir du 23 avril. La Fédération Familles Rurales de Vendée s’en félicite et le remercie de sa compréhension face à la détresse des personnes qui ont besoin de se recueillir là où repose leur cher être décédé, leur dernière demeure.
Cependant, en tant que représentants des familles sur l’ensemble du territoire vendéen, nous ne comprenons pas bien la restriction précisant « dans un rayon maximal d'un kilomètre autour du domicile ». Mettre cette condition revient à créer une discrimination au sein de la population des communes. En zone rurale, les personnes dans les villages habitent, de fait, bien souvent à plus d’un kilomètre du cimetière…
Aussi, nous pensons qu’il peut y avoir une tolérance dans ce domaine dans un souci d’équité et d’humanité et nous sollicitons donc un assouplissement des mesures. Des aménagements peuvent certainement être trouvés comme celui de permettre à une seule personne (ou aux seules personnes regroupées dans un même domicile) de se recueillir sur la tombe du défunt afin d’éviter des risques de contamination.
Accompagnant depuis plus de 40 ans des personnes endeuillées, le Mouvement Familles Rurales en Vendée a développé une longue expérience et une riche expertise dans ce domaine : nous savons combien de nombreuses personnes endeuillées ont besoin, dans un premier temps, d’aller sur la tombe, parfois chaque jour, pour honorer la mémoire du défunt. Cette démarche peut constituer un facteur essentiel afin de pouvoir faire son deuil. C’est une phase importante pour la reconstruction. Ce rituel a une véritable fonction thérapeutique.
Tout homme éprouvant la nécessité de revenir sur les lieux où repose le défunt, celui ou celle qu’il a aimé(e) et qu’il aimera toujours, la Fédération Départementale Familles Rurales de Vendée espère que sa requête sera prise en considération, dans un esprit d’équité et d’humanité.